Les Wolof constituent aujourd’hui la majorité de la population du Sénégal. Leur culture et leur langue, cependant, se répandent bien au-delà de leur ethnie qui assimile ainsi d’autres groupes et représente, de ce fait, un facteur important dans la constitution et la consolidation de la nation sénégalaise. Les Wolof sont traditionnellement des paysans céréaliers. Leur organisation familiale s’ordonne sur la base de deux principes: la hiérarchie et le communautarisme. Si la solidarité est la condition de survie du groupe, la hiérarchie ― la prééminence des hommes sur les femmes et des aînés sur les cadets ― permet de mobiliser les moyens nécessaires à la satisfaction de ses besoins essentiels.
Le mode de filiation le plus anciennement connu est bilinéaire. Bien que le contrôle de la reproduction se fasse au sein du patrilignage, le matrilignage est reconnu et constitue un refuge possible pour l’individu en cas de danger pour sa survie. Le mariage préférentiel se fait avec les cousines croisées matrilatérale et patrilatérale, permettant ainsi deux possibilités; l’adoption de la dota rendu le choix matrimonial plus souple en instituant un système d’échange complexe.
L’existence de familles étendues groupant des ménages de frères, la pratique de la polygamie ont permis de réunir de grands effectifs pour une exploitation efficace des terres. Avec l’entrée de la société wolof dans l’économie monétaire et le développement relatif des techniques de production ― notamment l’essor de la traction animale dans l’agriculture ― les dimensions des familles se sont sensiblement réduites, ce qui démontre la grande capacité d’adaptation des Wolof, l’un des traits dominants de leur culture.